Le chevalier noir

« Je te préviens, si j’te rattrape, j’te botte le cul ! » Le coureur que je menace, c’est Frédéric. Il vient de me dépasser à deux kilomètres seulement de la fin du 80 km de l’Ultra-Trail Harricana du Canada (UTHC). Il a l’air surpris de me voir là, ne sachant pas que j’ai affronté quelques démons intérieurs en matinée, pour ensuite abandonner tout espoir de faire une bonne course.

[Mais où est la suite? Eh bien, les textes de mon blog, ainsi que plusieurs inédits, seront bientôt publiés par les Éditions de l’Homme dans un livre de 250 pages! Sortie prévue le 9 mars 2016.]

16 réflexions sur “Le chevalier noir

  1. C’est un beau récit.
    Il y a du suspens, de l’émotion, le montage avec les flashback est superbe et les photos sont chouettes.

    Un vrai voyage dans l’univers intérieur d’un coureur.

  2. Ohhh mon Dieu..J’en ai les larmes aux yeux..Bravo pour ta persévérence ..Je peux comprendre ta douleur !!! J’espère être aussi forte que toi lorsque j’affronterai mes démons!!! 🙂

  3. Terminé une course malgré l’adversité, lorsqu’on en a la capacité, démontre un grand respect pour le sport. Ce n’est pas toujours notre meilleur jour, il faut accepter ca aussi, afin de profiter pleinement des meilleurs!

  4. Leçon incroyable de persévérance que tu nous donnes. Lorsque je serai dans la zone de souffrance, je penserai à Batman et à ton récit et surement qu’un sourire me viendra au visage.

  5. Bravo—mais ça me fait peur pour ma première course de 50 milles, l’ultra de Bromont, dans 19 jours. J’étais épuisé et en douleur hier après 24 milles. Alors, comment survivre deux fois cette distance? À suivre…

  6. Merci pour ce récit Joan, il m’a fait passer par toutes la gamme des émotions. J’éprouvais de l’admiration pour le coureur, j’admire maintenant l’homme. Ça aurait été facile, très facile de t’arrêter lors de ton premier passage au mont Grand-Fonds, mais tu as continué, malgré les idées noires, malgré un niveau d’énergie à son plus bas. C’est tout à ton honneur !
    Et évidemment, merci de m’avoir épargné du châtiment corporel. 😉 Quoi que ça aurait peut-être valu la peine de le subir, juste pour voir la tête des dames du 10 km qui passaient près de nous ! 🙂

  7. Très beau récit et toujours inspirant te suivre, dans les hauts ou noirs moments! De l’instinct de combat à l’entraide, tu as démontré bien des raisons de terminer ces courses quand ça va mal.

  8. Hello Joan, super billet comme toujours.

    Je vois que tu as abandonné Merrell pour des Altra Lone Peak .
    Content ? les différences ? plus de « cushionning » je crois ?

    Je sais que tu n’aimes pas parler de chaussure 😉 mais bon, vu le prix en Europe de ces minimalistes , autant ne pas se tromper.

    actuellement , je cours en bare access quasi exclusivement sur route mais je compte faire quelques courses nature cet hiver et j’ai un peu peur que la semelle manque d’adhérence sur sentiers humides … D’un autre côté, je ne voudrais pas non plus m’encombrer inutilement d’une chaussure dîte « trail » (avec des crampons de 4-5 mm et un rock plate) que vous utilisez sur de vrais trails alors que moi, je ferai plutôt des course natures (le problème est qu’en Belgique, il pleut , il pleut , il pleut).

    D’avance merci de ta réponse et surtout merci pour ton blog et ton approche de la course !

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