En huit ans de course à pied, j’ai reçu mon lot de cris, insultes, compliments et apostrophes. La plus ancienne dont je me souvienne est aussi la moins originale :
« Cours, Forrest, cours ! »
Trois mots. Même pas une insulte.
[Mais où est la suite? Eh bien, les textes de mon blog, ainsi que plusieurs inédits, seront bientôt publiés par les Éditions de l’Homme dans un livre de 250 pages! Sortie prévue le 9 mars 2016.]
Moi aussi de te lire me motive ! Bravo à toi
Quoi!? Tu quittes la grande famille GFI!? Euh je veux dire Accovia? Acceo? Ah tous des noms à couché dehors…
Tu vas travailler ou maintenant?
Je passe d’Accovia/ACCEO à Intelerad, situé à la gare centrale. Donc, environ 1,5km de plus le matin puis le soir ! Même genre de poste, mais avec beaucoup plus d’expérience à mon actif.
Quelle prose mon ami. Excellent ce billet.
Excellent billet Joan ! Et tellement vrai ! Tu exprimes si bien ce qu’on ressent dans de telles situations…
As-tu déjà remarqué que ceux qui lancent les insultes sont soit dans leur auto (préférablement un pick-up, question de faire plus « viril »), soit en groupe ? Je n’en ai pas encore vu un qui a eu les couilles de m’insulter alors qu’il était seul et à pied…
Quant à moi, mon plus beau compliment, je l’ai reçu alors que je promenais tranquillement mon chien. Le monsieur m’a demandé: « Comment vous faites pour courir vite comme ça ? ». Heu…
En effet, je ne l’ai pas mentionné explicitement dans mon billet, mais les insultes sont presque toujours proférées par des individus motorisés, tandis que les compliments sont généralement servis par des piétons ou cyclistes. Seule exception pour moi : le chauffeur de taxi que je cite et son double « bravo ».
Au moins, les coureurs ne déclenchent pas le même niveau de colère auprès des automobilistes que ce que subissent les cyclistes…
Il y a des jours comme ça où bizarrement tout le monde se met à nous « communiquer ». Je ne me souvient pas d’avoir déjà été insulté Je me souvient d’un matin très tôt (4:40) d’hiver où je courais sur la rive sud avec une lampe frontale. A un coin de rue, je croise un monsieur d’origine asiatique tout surpris qui s’exclame à haute voix « what are you doing with your light? Are you a train? Ca m’a complètement déstabilisé.
Je ne me suis jamais fait prendre pour un train (tu dois être le seul sur la planète) mais, en arrivant à la course derrière un gars au parc Jean-Drapeau, il a été tellement surpris qu’il s’est retourné et s’est mis en position de combat. Comprenant son erreur (!), il m’a annoncé en guise d’excuse : « J’étais dans l’armée ». J’ai poursuivi ma route.
Salut Joan,
Beau billet, je comprend pas les automobilistes puisque tu ne les genes pas.
je ne me suis jamais fait insulter en courant, mais comme cycliste c’est une norme!
à un de ces jours!
La grande majorité des automobilistes sont polis, prudents, me laissent passer, attendent aux stops plus que nécessaire, etc. Effectivement, rien à voir avec le comportement habituel envers les cyclistes. Pourquoi ? Aucune idée.
Une fois a une intersection pendant un jogging, je laisse passer un véhicule, et je recommence à courir avant qu’il est terminé de traverser l’intersection, le véhicule freine brusquement pour me forcer à arrêter brusquement à mon tour sans quoi j’aurais foncé dessus !. Devinez quoi, un pickup! Seigneur qu’il c’est trouvé drôle.
Le véhicule rend parfois idiot. Quand il ne déshumanise pas entièrement ! Certains semblent oublier qu’ils contrôlent une machine d’une tonne ou deux. Et jouer avec une telle masse de métal, c’est irresponsable. Par chance, mon trajet habituel suit presque exclusivement des pistes cyclables et mon interaction avec les véhicules est réduite. Ça m’évite probablement de rencontrer quelques humoristes motorisés.