« Tu es une machine ! » Pour tout coureur, ce compliment revient tout le temps. C’est sympa, mais les machines ne se retrouvent pas aux urgences avec un soluté dans le bras et un cardiologue sur le dos.
[Mais où est la suite? Eh bien, les textes de mon blog, ainsi que plusieurs inédits, seront bientôt publiés par les Éditions de l’Homme dans un livre de 250 pages! Sortie prévue le 9 mars 2016.]
Exactement ce que je pense… même si la tolérance à la douleur diffère pour chaque individu (la mienne est très basse, par exemple, je suis « doudouille »), les questions à se poser sont les bonnes : si la douleur engendre une boiterie, stop. Dans les autres cas, GOOOOOOO !
Bon là, tu viens de faire un article qui me fait vraiment réfléchir car pour l’instant je fais juste l’inverse. A la première petit douleur, je m’arrête de courir et j’attends que le douleur s’estompe pour aller à nouveau courir.
Pourquoi je fonctionne comme cela? C’est très simple, j’ai pas du tout envie d’être encore plus « blesser » et de plus du tout pouvoir courir. De plus, quand je vais courir et que je sens un problème/ douleur, le plaisir de courir est beaucoup moins important car dans ma tête toutes mes réflexions portent autour de cette douleur : je dois continuer ou m’arrêter? Comment faire pour que la douleur s’arrête? Comment guérir?
Donc là le message que tu veux nous faire passer est : tu as mal, pas grave continue le corps va s’adapter….. Vraiment je dois y réfléchir 🙂
Tout de bon
Michaël.
Salut Michaël,
Mon attitude actuelle, telle que décrite dans mon texte, date d’un an environ.
J’avais alors une douleur au pied, assez aiguë, tout juste en dessous du seuil acceptable pour ne pas boiter en courant. Par contre, au repos, c’était vraiment pénible : au réveil, je pouvais à peine poser le pied. Après ma course matinale, je boitais toute la journée au travail.
Je suis allé voir un physiothérapeute qui n’a rien trouvé de précis, malgré une batterie de questions très pertinente et un examen attentif. Il m’a alors conseillé le repos. Ce que j’ai fait. Pendant deux semaines, j’ai pris le vélo plutôt que de courir.
La douleur a graduellement diminué et j’ai alors repris la course. Quelques minutes après, la douleur est réapparue, aussi intense qu’avant. J’ai tenté les anti-inflammatoires, rien. Je suis allé voir une osthéo : rien.
C’est alors que j’ai décidé de courir sur mon pied « blessé » : puisque la douleur ne partait ni n’empirait, autant courir.
Au final, après quelques semaines, la douleur a fini par disparaître aussi mystérieusement qu’elle était venue. Ma seule théorie : une inflammation causée par l’exercice, donc pas une véritable blessure, mais une gêne certaine.
Mon message, s’il y en a un, c’est que la douleur n’est pas forcément synonyme de blessure. C’est faire la différence entre les deux cas de figure qui est difficile… et potentiellement dangereux ? Peut-être…
Pour ton info, je traîne en ce moment trois douleurs : tendon d’Achille gauche (depuis 4 mois), plante du pied droit (depuis 4 mois) et genou gauche (3 semaines). Je cours dessus, sans hésiter. Pour le tendon et le pied, c’est presque fini. Le genou, la première semaine était inquiétante, mais depuis, ça s’estompe.
J’espère que ça va te guider dans ton expérimentation. Sois prudent quand même !
j.
Sur le même sujet, publié la même journée, sur iRunFar.com :
Même si une première lecture peut laisser penser qu’il dit l’inverse de ce que j’avance, en lisant attentivement, finalement, ça se ressemble beaucoup :
Et si la douleur devient une véritable blessure, tout ce qu’il dit est parfaitement censé.
Mais il est bien plus prudent que moi :
j.
Excellent article, la douleur est juste là pour te dire qu’il y a un truc qui cloche, ensuite c’est à toi de voir.
Pour moi une periostite au tibia gauche depuis quatre mois et un orteil fissuré depuis trois semaine, vive les five fingers… mais comme le printemps est enfin là (suisse) ça compense. 😉
Bonne continuation
Marc
Tiens, un article qui recommande de poursuivre l’activité physique (de manière raisonnée) même en cas de blessure : Santé Sport Magazine, L’HYPOCRISIE DU REPOS > http://santesportmagazine.com/?p=759
Tim Noakes, dans son livre « Lore of Running » dit essentiellement la même chose. Si tu te fais mal, le fait d’arrêter de courir ne règle rien. Quand tu recommenceras, si tu n’as rien changé, tu te reblesseras. Il dit plutôt de chercher la source de la blessure: souliers trop usés, nouveaux souliers, courir toujours du même côté de la rue, augmenté le km-age dernièrement, ajouté des intervalles, changé de technique de course… Trouve la source en expérimentant.
Personnellement, je me pose les même questions que toi:
– Est-ce que la douleur augmente durant la course?
– Est-ce que ça semble empirer d’une course à l’autre?